Vers BARNAOUL (23 juin)

 

Quitter Novossibirsk sous une pluie battante n'est pas très divertissant. Ainsi je rate l'embranchement vers le garage Nissan que je rejoins finalement par un chemin de terre.

Dans le hall une très belle hôtesse perchée sur des talons de plus de 10 cm accueille le visiteur !  Aller lui expliquer qu'il faudrait de l'huile, un filtre et un mécano pour regarder mes silent- bloc relève du défi. Elle me conduit à un vaste guichet où un jeune homme très bien commence par répondre “niet” à toutes mes questions. Finalement il imprimera un plan m'indiquant le magasin où je pourrai trouver l'huile moteur car ils ne vendent pas la marque indiquée sur mon papier. Je veux de la W10-40 , la marque m'importe peu , j'abandonne... mais j'aurai un filtre à huile pour la prochaine vidange.

La pluie redouble et en plus le tonnerre se fait entendre. Mais alors que j'ai parcouru une quarantaine de Km j'aperçois un alignement de vieilles voitures. Il y a un musée du chemin de fer et un musée de voitures anciennes qui ne sont indiqués sur aucun guide. Les matériels ferroviaires sont présentés sur plusieurs voies sur un demi kilomètre chacune !

Cette visite malgré la pluie est un régal et je tiens à disposition des collectionneurs l'intégralité des photos que j'ai réalisées.

 

La route avant Barnaoul est en réfection et dans quelques temps elle sera à quatre voies. Pour le moment il faut naviguer au milieu des travaux. Et les arrêts deviennent difficiles car des nuées de moustiques guettent le voyageur. Plus loin ce seront des nuées de petites mouches noires ! L'altitude reste faible 165 M. J'espère que en prenant de l'altitude ces bestioles disparaitront.

La ville a été fondée en 1740 comme forteresse destinée à protéger ce territoire contre les tribus nomades. Rapidement une fonderie d'argent exploitant les richesses minières de l'Altaï s'est mise en place et a apporté la prospérité à cette ville. Elle deviendra un centre d'industrie minière.

Puis avec l'arrivée du chemin de fer ses activités métallurgiques se développeront ainsi que des activités agro-alimentaires.

Pour arriver à Barnaoul il faut franchir l'Ob sur un pont de fer assez haut. Comme les autres villes, elle s'articule autour de la rue Lénine qui concentre le commerce de détail et de luxe.

Et je suis frappé en parcourant la ville d'une part de l'insouciance de la jeune génération et d'autre part du statut assez peu reluisant des personnes âgées qui vendent quelques produits de jardinage. A nouveau je me pose la question : contraste ou contradiction ?

	.