lundi 18 mai 2015

Le corps expéditionnaire Russe en france durant la premiere guerre


Le corps expéditionnaire russe en France durant la première guerre.

La Première Guerre mondiale s’est étendue sur 51 mois, du 1er août 1914 au 11 novembre 1918. Le conflit a concerné, pour des durées variables, quatre fronts sur le sol de l’Europe :

le front Ouest, où se dérouleront les affrontements décisifs,
le front Est, avec la Russie, qui bénéficiera d'une paix séparée suite à la révolution russe de 1917,
le front italien, dans les Alpes,
le front des Balkans, face à l’Empire Ottoman.

Le 4 août 1914, 44 divisions allemandes traversent la Belgique et tentent de prendre à revers les armées françaises, concentrées au nord-est du pays, notamment en Lorraine. Cependant, malgré l’effet de surprise, et au prix de terribles pertes, l’armée française – avec une aide encore limitée du Corps expéditionnaire britannique fait face à l’assaut et se replie sans s’effondrer, dans les grandes plaines situées au nord de Paris.

Lors de la première bataille de la Marne, début septembre 1914, les Français, dans un ultime sursaut, arrêtent la poussée allemande à 40 km de la capitale. Le 9, l’armée allemande entreprend un repli de 60 km vers le nord, sur une ligne de défense établie le long de l’Aisne. Cette décision marque l’échec du Plan Schlieffen qui visait à la capture de Paris et à la destruction de l’armée française. C’est le premier signe majeur que la guerre ne sera pas conclue à brève échéance, et qu’un affrontement massif est engagé sur le long terme.

À partir de la fin de septembre, les deux camps entreprennent, à partir de la vallée de l’Aisne, ce que l’on appelle la « course à la mer » : il s’agit de tenter de tourner le flanc de l’ennemi avant qu’il n’ait pu renforcer sa ligne de défense. Une dernière tentative de percée allemande est stoppée, fin octobre, près d’Ypres, par des unités françaises et britanniques. Epuisés, les deux camps commencent à se retrancher derrière une ligne continue de tranchées et d’ouvrages défensifs.

A la fin de l’année 1914, les armées belges, anglaises et françaises ont déjà perdu plus d’un million d’hommes, principalement des Français. Une bataille comme celle de la Marne, qui se déroule du 6 au 9 septembre 1914, représente plus de 80.000 morts dans les rangs français.10 % de ses officiers sont hors de combat.

Dès juillet 1915, toutes les classes de 1887 à 1913 et les jeunes classes 14-15-16 sont mobilisables.

Pendant l’essentiel de la guerre de position, de la fin de 1914 à la fin de 1917, les commandants en chef des armées alliées sur le front Ouest, le maréchal Joffre du côté français, et le Field Marshal French – puis son successeur le général Haig – sont persuadés que la seule solution pour chasser les Allemands des territoires qu’ils occupent en France et en Belgique consiste à mener des actions offensives répétées, au prix de lourdes pertes.

La tactique du « grignotage » est très coûteuse en homme et les Alliés se rendent compte qu’il faut
s’adapter au nouveau visage de la guerre (réorganisation de l’artillerie, coopération interalliée...).

Le général Joffre, profitant du discrédit des dirigeants politiques qui avaient quittés Paris, organise le 5 décembre 1915, à Chantilly, où il a installé son quartier général une conférence pour la planification des opérations de 1916. Il y accueille les chefs d'états major French pour la grande Bretagne, Gilinsky pour la Russie,Porro pour l'Italie, Wielemans pour la Belgique et Stephanovic pour la serbie.


Lors de cette conférence un mémoire confidentiel intitulé « comment créer une réserve d’infanterie russe en France » est examiné.

En effet, il y a en Russie, une masse considérable de soldats mobilisables (estimé à 5 millions) que le gouvernement du tsar ne peut armer, l'industrie russe étant incapable de fournir suffisamment de fusils, de mitrailleuses ou de canons pour ces millions d'hommes en âge de porter les armes. On parle alors du "réservoir russe" dans lequel il suffirait de puiser. À la demande de Joffre, une délégation conduite par le sénateur Paul Doumer est envoyée à Pétrograd pour rencontrer le tsar Nicolas II . sa mission est d'obtenir un corps expéditionnaire russe qui viendrait renforcer le front de l'ouest.

En décembre 1915 de Nicolas II promet l'envoi d'un corps expéditionnaire russe en France.

Ces troupes seront à la disposition du gouvernement français et engagées en tant qu'unités constituées avec encadrement russe complété par des instructeurs français. Le 13 février 1916, la 1ère brigade russe constituée (2 régiments), quitte Moscou par le transsibérien et arrive en Mandchourie à Dairen le 28 février, d'où elle embarque pour la France sur des navires français.

Le LATOUCHE-TREVILLE était  un paquebot mixte. C'est lui qui amena en Avril 1916, avec l'HIMALAYA  des soldats russes d'extrême-orient jusqu'à Marseille.
 
Le 11 avril elle débarque à Marseille où un accueil triomphal lui est réservé. Installée au camp Mirabeau puis à Mailly en Champagne, elle est instruite et équipée par l'armée française. Une seconde brigade (la 3e) débarque à Brest et une troisième (la 2e) est mise à disposition de l'armée d'Ouest à Salonique. A l'automne 1916, 745 officiers et 43.547 soldats russes sont engagés en France et Macédoine aux cotés des Alliés. 


Malgré les troubles de la Révolution Russe de février 1917, ces brigades feront partie de l'offensive Nivelle où elles s'illustreront par la prise de lignes ennemies et de la position fortifiée du Mont Spin aux prix de lourdes pertes. Les soldats russes des 1ère et 4e brigades étaient affectés à la défense de Reims, notamment au fort de la Pompelle qui en constituait la clé de voute. Lors de l'offensive Nivelle, les Russes ont été chargés de reprendre le secteur de Courcy au nord de Reims qui était aux mains des Allemands depuis le début de la guerre. Le 16 avril 1917, les soldats du Tsar enlèvent la position tenue par les Allemands dans des combats meurtriers où près de 3.000 Russes sont mis hors de combat, dont 700 tués.

Mais l 'indiscipline et l'insubordination s'installent dans les 2 brigades russes et l'État-major français déjà embarrassé par les contestations et les mutineries qui paralysent l'armée décide, de les isoler au camp de la Courtine près de Limoges. La 1e brigade russe s'y révolte au mois de juillet 1917.

Cette mutinerie sera combattue par la 3e brigade russe restée fidèle à l'armée française, et le camp de la Courtine investi le 16 septembre.

Finalement, le gouvernement français répartit les contingents russes en 3 catégories:

Ceux restés loyaux à l'armée française et qui acceptèrent de combattre, sans soviets et sous commandement russe, constitueront la légion russe, qui va se battre avec honneur dans les dernières batailles de 1918.

Ceux qui acceptent d'êtres travailleurs volontaires. Et enfin ceux refusant de combattre et de travailler, qui seront transportés en Afrique du Nord, avec travail imposé. Par ailleurs la brigade d'infanterie destinée par le gouvernement russe à l' armée d'Orient subit les mêmes troubles que ses consoeurs en France et finira son parcours en Tunisie avec travail imposé.

La plupart des Russes morts pour la France sont enterrés dans la nécropole de Saint-Hilaire-le-Grand, bordée d'une chapelle orthodoxe.

Un mémorial aux soldats du Corps expéditionnaire russe qui ont combattu en France lors de la Première guerre mondiale a été inauguré à Courcy en présence du ministre russe de la Culture Vladimir Medinski le 26 avril 2015. Créée par le sculpteur Alexander Taratynov, l'oeuvre figure un soldat russe tenant dans ses bras une fillette française et un ours en peluche en référence à l'ours Michka, la mascotte du Corps expéditionnaire.


"La Russie et la France ont été des pays alliés lors des deux guerres les plus terribles dans l'histoire de la civilisation, la Première et la Seconde Guerres mondiales (…) Nous gardons la mémoire des pilotes français qui ont combattu dans les rangs du régiment Normandie-Niemen et nous sommes reconnaissants aux Français de garder la mémoire de nos soldats", a indiqué le ministre .




dimanche 29 janvier 2012

Bouddhisme Mongol

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Tandis que les tribus nomades Mongoles, parcouraient les steppes en migrant au gré de la renaissance des pâturages, et honoraient les manifestations de l'Esprit dans la nature, le prince Siddharta Gautama, au Royaume de Kapilavastu dans le nord de l’Inde, méditait dans l'ascétisme, sur la souffrance, le vieillissement et la mort. Il prôna la méditation et un mode de vie conduisant à l'éveil des quatre saintes vérités dans un monde où il n’y a pas de séparations distinctes entre ciel et terre, vie et mort, sacré et humain, un monde où tout n’est qu’un, s’inscrivant dans un seul et unique cycle...

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Malgré ces différences fondamentales, le bouddhisme né 500 ans avant notre ère au nord de l'Inde s'implanta discrètement très tôt en Mongolie. Sa présence est attestée dès le début du 4ème siècle par les titres bouddhistes honoraires conférés à certains de ses aristocrates, tandis que le peuple Mongol continuait à suivre les pratiques ancestrales chamanistes. (ci-contre Erdenalai)

Plus tard, entre le 13éme siècle et le 14ème, lorsque Khubilaï Khan, petit fils de Gengis Khan et fondateur de la dynastie Yuan en Chine, envahit le Tibet, le bouddhisme redevint religion officielle sous l'autorité de Lama Pagva.

Mais c'est à partir de 1750 sous le règne du prince Altan Khan que le bouddhisme s'impose. Altan rencontre Sonam Gyatso, chef spirituel du Tibet avec qui il est en guerre. Mais ce hiérarque et moine bouddhiste le convertit, et se voit décerner par le Khan le titre de 3e “Dalaï Lama”, ce qui signifie en Mongol “Océan de Sagesse”, titre qui est appliqué rétrospectivement à ses deux prédécesseurs. Altan Khan et son épouse Sanniangzi, se convertissent au bouddhisme. Ils établissent en 1581 un monastère fortifié construit en briques bleues qu'ils nomment Hohhot, un mot qui en Mongol veut dire “ville bleue”. (La ville deviendra en 1947 la capitale de la région autonome de Mongolie-Intérieure.)

De ce moment datent les constructions de monastères en Mongolie. Un prosélytisme intense, des persécutions aussi, provoquèrent des conversions massives. Cependant le bouddhisme dut composer avec les croyances chamaniques traditionnelles.

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Karakorum

salle d'assemblée









salle d’assemblée

C'est ainsi que les divinités chamaniques, adoptées par les bouddhistes, sont assimilées aux  “protecteurs de la Loi” , que la détermination des jours propices devient le fait des lamas qui prennent le relais des chamanes en leur empruntant leurs pratiques, ou encore que les Ovoos chamaniques, résidences des esprits et lien - de par leur forme - entre la terre et le ciel, reçurent les Khadag, ces drapeaux qui dispersent la prière bouddhiste dans le vent et la portent aux dieux...

Un équilibre s'établit. Des populations se sédentarisèrent autour des monastères. Les grandes villes ont été fondées autour de grand “Khuree” de “grands cercles”.

Durant la période communiste, la plupart des monastères furent rasés, les moines furent déportés ou tués lors de purges. Ce n’est que depuis 1990 avec l’arrivée de la démocratie, et la liberté religieuse proclamée en 1994 que l’on voit restaurer des monastères et réapparaitre des lamas.

Le monastère de Gandan à Oulan Bator abrite une statue du Bodhisattava de la compassion de plus de 26 mètres de haut, renfermant 2 tonnes d'herbes médicinales, des sutras et des tissus couverts de mantra. Les pèlerins se pressent. Un nouveau cercle d'existence s'est ouvert.

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Tsetserleg

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Datsan involga

mercredi 7 décembre 2011

Souvenirs:Normandie Niemen

 

J'ai rapporté lors de mon étape à ISHIM l'accueil enthousiaste d'un habitant qui avait en mémoire la présence sur le sol Russe d'une escadrille Française durant la grande guerre.

Le 22 juin 1941, les Allemands déclenchent l'opération Barbarossa. l'Allemagne, la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie déclarent la guerre à l'Union Soviétique. La Wehrmacht progresse rapidement en Union soviétique, en appliquant les tactiques de la blitzkrieg, la guerre éclair. Le plan est de vaincre l'armée soviétique en moins de trois mois et d'occuper Moscou. Durant les premières semaines de l'invasion, les troupes allemandes remportent une série de victoires .

L'arrivée de l'hiver et la résistance acharnées des troupes soviétiques parvinrent à contenir cette offensive et à la transformer en guerre d'usure qui se prolongea jusqu'au mois de mars 1942 .

C'est dans ce contexte que le général de Gaulle qui considérait nécessaire la présence de troupes françaises sur tous les théâtres d'opération rend visite aux pilotes de la base de Rayak au Liban et le groupe de Chasse N°3 Normandie (le futur Normandie-Niémen) y voit le jour le mois suivant.

Normandie Niemen F-Azly_CSC0393En novembre 1942, les premiers pilotes et mécaniciens partent du Liban pour l'Union soviétique qu'ils atteignent après un périple de plus de quinze jours via l'Iran et l'Irak. La première base se trouve à Ivanovo, à 250 kilomètres au nord-est de Moscou. Là, les Français vont percevoir des avions russes et leur préférence se portera sur le chasseur monoplace Yak 1.(du nom de son concepteur l'ingénieur Alexander S.Yakovlev) Ci-contre Le F-AZLY est un Yack 3UA reconstruit en 2000

Les soviétiques pensaient que les pilotes Français préfèreraient des appareils américains ou anglais dont ils disposaient,les pilotes auraient donc pu porter leur choix, sur les P39, P40, Spitfire, Hurricane ou bien sur les autres appareils russes disponibles comme les Mig 3 ou les La3.

Le choix d'un appareil russe est en soi de bonne politique, mais le choix du Yak est raisonné car a cette période il était sans conteste ce que les soviétiques pouvaient proposer de meilleur.

Les conditions climatiques sont très dures.Les températures varient entre -25° et -30°. L'entrainement des 58 Français, pilotes et mécaniciens se prolonge jusqu'au mois de mars 1943. Le 22 mars 1943, l'unité s'envole avec ses 14 Yak pour s'installer à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Moscou, sur la base de Polotniane Zavod.

L'aviation opère très près des premières lignes, pour une plus grande efficacité, en l'absence de tout moyen de contrôle radio et radar.Le 1er septembre 1943, le Groupe totalise déjà 42 victoires homologuées.

Du 17 juillet 1942 au 2 février 1943,se déroule la bataille de Stalingrad aujourd'hui Volgograd, qui se terminera par la reddition des troupes allemandes. Avec la bataille de Moscou, en décembre 1941, et la bataille de Koursk, en juillet 1943, elle constitue l'une des grandes défaites de l'armée allemande et est considérée comme un tournant stratégique majeur de la Seconde Guerre mondiale.

C'est dans ce contexte que le groupe fut engagé à partir du printemps 1943, dans la 1ère armée aérienne soviétique, et s'illustra notamment dans la bataille de Koursk-Orel au cours du mois de juillet.

Le 27 novembre 1944, "Normandie" a le privilège d'être la première unité française à stationner sur le sol allemand. Auparavant, par ordre de Staline, l'unité a reçu le titre de "Régiment du Niémen" pour sa participation aux combats sur le fleuve Niemen. A compter du 21 juillet 1944,"Normandie" portera fièrement l'appellation de "Régiment Normandie-Niémen". Le 9 décembre, le général de Gaulle accueille à Moscou tous les pilotes du "Normandie-Niémen" qui reçoivent honneurs et décorations.

Le 9 juin 1945, considérant le comportement exemplaire des pilotes français sur le front soviétique, le maréchal Staline estime qu'il serait injuste de les désarmer. Il leur fait don de leurs avions "Yak 3" qui se poseront le 20 juin au Bourget devant une foule énorme venue les accueillir en héros.

Ainsi se termine l'épopée commencée le 22 mars 1943. Le "Normandie-Niémen" a obtenu 273 victoires confirmées, 37 probables et 47 avions endommagés en 869 combats aériens.

Quatre pilotes ont été élevés à la dignité de "Héros de l'Union Soviétique".

Vingt et un ont été faits Compagnons de la Libération par le général de Gaulle.

Quarante-deux pilotes français sont morts pour la France sur un total de quatre-vingt-dix-sept qui participèrent aux trois campagnes.

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Le F-AZIM fut construit en 1990 sur les plans originaux du Yak-3U.

Il est propulsé par un moteur de 1200CV et peut atteindre 682Km/h.

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vendredi 14 octobre 2011

L'épopée des autos canons belges en Russie

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Il n'existait pas en 1914 de doctrine stratégique sur l'emploi des blindés et encore moins des autos mitrailleuses. Et pourtant en Belgique un major jugé quelque peu excentrique, le major Collon, parvint à mettre sur pied un groupe de dix autos blindées, composé de six autos canons (Hotchkiss de 37mm) et de quatre autos mitrailleuses avec leur train de voitures auxiliaires et leur escorte cycliste et motocycliste.
10-14 Auto-Canon-DessinSa théorie était de disposer d'un corps blindé autonome qui pouvait opérer par percées profondes avec ses propres moyens de reconnaissance et de soutient.
Les véhicules furent construits à Paris, au pont de Saint Cloud, sur châssis Morse et avec des moteurs Minnerva de 40 chv. Ils pesaient quatre tonnes avec munitions et équipage.
En avril 1915 les véhicules étaient prêts à participer à l'offensive de printemps, mais cette offensive n'eut pas lieu, la guerre de position continuait et le groupe resta inemployé. Jusqu'à la visite d'officiers Russes qui s'intéressèrent à cette formation et sollicitèrent son envoi en Russie pour aider les troupes tsaristes qui étaient aux prises avec les Autrichiens. Leur demande fut acceptée.
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Le 21 septembre 1915 les véhicules et leurs servants, soit 300 hommes s'embarquèrent à Brest à bord d'un cargo Anglais, le Wray Castle, à destination de Arkangel au NE de Saint Petersbourg, sur les bords de la mer Blanche. Au terme d'une navigation difficile ils y arrivèrent le 11 octobre.
Après avoir été présenté au Tsar et passé en revue à Saint Petersbourg le groupe reçut un ordre de marche dans les premiers jours de 1916 pour rejoindre la XI armée. Les armées tsaristes avaient dans un premier temps pénétré assez profondément en Autriche, puis reculé et ne conservaient qu'une bande d'une cinquantaine de Km depuis le pied des Carpates jusqu'à Brody. La ville de Tarnopol était au main des russes et c'est à proximité de celle ci, à Zbaraz, que le groupe prit ses quartiers.10-14 autos canons_14
Il participa glorieusement à plusieurs attaques à partir du printemps. En effet le général russe Broussilov lança dès que les conditions climatiques le permirent une offensive très dure qui de Czernowitz à Loutkk bouscula les positions Austro-Allemandes.
A Zborov, parmi d'autres faits d'armes, le groupe contribua à stopper une dangereuse contre attaque de l'infanterie Autrichienne.
Le 17 mars 1917 le groupe reçut la nouvelle de l'abdication du tsar. Des « soviet » de soldat se constituèrent dans les régiments. L'autorité leur était déférée en dualité avec les officiers. Les Autrichiens et les Allemands se gardaient d'attaquer cette armée où la démoralisation et l'indiscipline faisaient œuvre de destruction. Sur toute la longueur du front les armées russes s'effilochaient. Par place les combattants décidaient d'arrêter ou de continuer...
Le général Kerenski remotiva les troupes. Il pense que la nouvelle république rouge doit pour obtenir une paix satisfaisante finir la guerre par une victoire commune avec les alliés. Il parvient à déclencher une offensive en début juillet 1917, mais après des sucés limités l'armée russe se désagrège et entame une retraite dès le 25 juillet.
Le groupe belge se dirigea vers Kosova, mais la route était coupée par l'infanterie Allemande ; il se dirigeât alors vers Mikulinste. Il reçut le 7 novembre l'ordre de regagner la France et de respecter une stricte neutralité, car des pourparlers de paix séparée entre Russes et Allemands allaient s'ouvrir à Brest-Litovsk.
Le retour s'avérait difficile, car la route vers le port de Mourmansk était susceptible d'être coupée. Le groupe se dirigeât vers Kiev où il échoua en pleine guerre civile...Il resta consigné dans un monastère, puis la ville passa aux mains des soviets en janvier 1918.
Le commandant en chef des troupes rouges avait fait ses études en Belgique, il accorda donc assez facilement l'autorisation au groupe de quitter la ville à bord d'un train, mais il lui refusa de partir avec ses armes et ses véhicules. Le groupe préféra alors détruire les véhicules et cacher son armement...
10-14 locomotive 001 800xLe 20 février 1918 le train s'ébranle au départ de Kiev à destination de Moscou. Il mit 7 jours pour parcourir 1350Km ! Une semaine se passa dans une gare déserte. Des avis divergents se manifestèrent entre ceux qui voulaient rentrer dans leurs foyers par l'ouest et ceux qui par prudence préféraient passer par la Sibérie. Mais la nouvelle arrive : la ligne vers Mourmansk est coupée, il faut passer par la Sibérie, puis la Mandchourie.
A Omsk le soviet local refuse que le train aille plus loin si les Belges ne livrent pas leurs armes. Après de longues palabres chaque soldat signe un engagement de ne pas utiliser ses armes contre l'armée rouge. Mais ce qui est valable à Omsk est remis en cause à l'étape suivante.
10-14 gare Kranosiarsk 09 800x1Le 15 mars 1918 le groupe travers l'Inissei à Krasnoiarsk (ci-contre photo de la gare). Ils subissent chaque fois une perquisition mais les deux lourdes mitrailleuses cachées sous des effets d'habillement ne sont pas découvertes...
Le 25 mars le train est à Daouaria et deux officiers partent avec la locomotive vers la Mandchourie dans l'espoir qu'un train chinois vienne les chercher. Effectivement deux jours plus tard, un train arrive dans lequel ils s'installent et franchissent ainsi les lignes qui séparent la Russie Blanche de la Russie Rouge. Ils stationnent quelques temps à Kharbine puis sont transportés à Vladivostok où un navire américain les attend. Ils y arrivent le 23 avril 1918 après 62 jours et dix mille Km de voie ferrée.
Le 12 mai leur navire « le Sheridan » mouille dans la baie de san Francisco. Le groupe Belge défile dans Market Street à San Francisco sous les acclamations d'une foule enthousiaste. Toutefois ils n'ont plus de fanfare, qu'importe les soldats américains ont mis à leur disposition un « band » de quarante musiciens habillés d'un uniforme belge !! Ils seront fêtés et choyés par leurs hôtes américains durant un mois.
Le 15 juin 1918 le groupe s'embarque à destination de Bordeaux. Ce qui reste de ce corps sera dissous dès son arrivée en France. Les hommes seront réaffectés à de nouvelles unités où ils connaitront la victoire du 11 novembre 1918.
Aujourd'hui des tenants de la tradition continuent à maintenir le souvenir de ce groupe glorieux et envisagent la reconstruction d'une auto-canon à l'identique du modèle original. http://www.auto-canon-2014.com
10-14 012 800X RT Aj auto canon russe samaraC'est grâce à eux que j'ai pu identifier le véhicule photographié au musée de Samara comme étant l'auto blindée FIAT 60 hp construite en quantité par les Russes.
Le modèle exposé possède des roues d'après 14-18. Ce type d'AB a en effet été utilisé par les Belges des ACM, grâce à un don du Tsar.

Source: Marcel Thiry; Le tour du monde en guerre des autos-canons Belges. Ed Mirroir.
planches dessinées : le journal de Spirou N°1149 du 21 avril 1960, éditions Dupuis
(une carte permettant de localiser les villes citées complètera ultérieurement ce billet)

10-14 021 800X carte avant 14
Europe avant 1914
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Europe après 1918
























mardi 30 août 2011

On the road again (24 - 30 août)

J'ai quitté Lviv avec le regret de ne pas avoir tout vu, mais je commence à saturer. Les pavés ont continué de mettre à mal mes silent-bloc de direction qui maintenant grincent épouvantablement .

Je m'aperçois que ces trois mois de quasi solitude derrière mon volant à observer le monde m'ont rendu plus sensible à la futilité des choses.

08-24-30 004 800X derniers bulbes en Ukraine
derniers bulbes en Ukraine

08-24-30 005 RT 800X traction animale Ukraine
traction animale en Ukraine

Ce soir j'ai trouvé un motel tranquille (200 Uha) et confortable à moins de soixante km de la frontière.

25 août

08-24-30 012 800X frontiere ukraine sortieArrivé vers 10H en vue du poste frontière ukrainien, j'attends une heure pour entrer sous douane (ci-contre) . Il faut faire viser son passeport à la sortie et la douane prend note de la sortie du véhicule. Puis ouverture de la tente de toit...

Je patiente encore pour arriver au poste Hongrois. Mon passeport Européen ne demande aucun traitement particulier. Par contre le douanier, soupçonneux, commence par me faire ouvrir le capot moteur et je le vois perplexe devant le 6 cylindres plein de sable... Puis il visite l'intérieur, et le chien vient lui faire des léchouilles. Il fait 40°. Frase aimerait bien se promener. Là je sens que le douanier commence à désespérer. Puis il a un sursaut d'espoir en ouvrant mon frigo, qu'il referme avec horreur. Ben quoi ?  je transporte trois bouts de fromage Mongol pour faire goûter à ma famille. Certes ça sent un peu, mais avec une vodka bien fraiche ce sera délicieux. Enfin réouverture de la tente de toit, mais quand il comprend que c'est une tente et non un coffre à bagages il est abattu et me fait signe de refermer sans l'avoir visitée.

Enfin je quitte l'enceinte douanière, après 4 heures d'attente et 15 minutes de formalités.

Les routes Hongroises sont quasi sur le modèle français. Mais on doit 08-24-30 015 800X prix des carburants hongrieacheter une vignette à la première station service. C'est électronique, l'immatriculation de la voiture est entrée dans un big-brother et les contrôles se font par caméra. Le carburant coûte… comme vous pouvez voir ci-contre. Je contourne Budapest par un long périphérique et j'arrive sur le lac Balaton vers 19H30. Eh oui j'ai encore gagné une heure ! Il faudra que je fasse le compte du nombre de fois où j'ai changé d'heure. (Merci Martine, la Beuchat a tout supporté) .

Le lac Balaton est dans un site relativement plat. Il est ceinturé par un réseau de résidences et d'hôtels. De joyeux vacanciers s’y ébattent à l’envie. Ambiance de plages bien tenues. Frase ne résiste pas à la tentation de faire quelques brasses dans l'eau.

26 août

Le passage de Hongie en Slovaquie se matérialise par une borne que je ne vois pas. Il faut acheter une autre vignette et l'apposer sur le pare brise. Le pays est ravissant. On escalade des reliefs jusqu'à 550 M qui apportent un peu de fraicheur. Je traverse des petits bourgs bien propres et verdoyants qui invitent à l'arrêt, mais... je roule vers l'Adriatique.

Je fais l'inventaire de ce qu'il faudra réparer sur la voiture. Le pare brise a reçu une pierre du côté de Krasnoiarsk et progressivement il s'est fendu. Les silent-bloc de direction sont fendus et grincent effroyablement. Les feux arrières ont subi un arrachage de fils en Mongolie et la réparation du garage d'UB n'est pas satisfaisante. Enfin ma boite de vitesse fait un bruit de moulin à café depuis pas mal de temps. Et soudain craquement et roue libre en cinquième. Je pense qu'une bague a du casser. Je comprends que je vais terminer le voyage sur quatre rapports de boite !

27 août

J'ai trouvé un hôtel au dessus de Trieste dans une localité qui s'appelle Portoroz (ci-dessous). Je suis toujours en Slovénie. La montagne domine un vaste golf. Tout est construit...

                08-24-30 001 800X potoroz      08-24-30 002 800X portoroz

Il me reste 740 Km à faire avant le premier arrêt familial. Demain je tenterai de partir tôt pour traverser l'Italie dans la journée.

28 août

Je quitte mon hôtel à 5H du matin. La température va augmenter progressivement. L'après midi il fait chaud. Je ne peux pas passer la cinquième ! Patience !

Enfin j'arrive à Antibes...

30 août

08-24-30 005 800X retourJe fais les derniers kilomètres vers les Alpilles. Je suis heureux de ce que j'ai fait, et depuis plusieurs jours je pense à repartir l'an prochain. J'adresse un chaleureux merci à tous ceux qui m'ont aidé. Et pour commencer au webmaster Jean-Louis qui caché derrière sa moustache a efficacement œuvré avec patience et discrétion. Au webmaster adjoint Nicolas qui a pris le relai quand il le fallait. A tous ceux qui m'ont fait un cadeau utile, à tous ces amis inconnus rencontrés le long de la route et à qui je pense avec nostalgie. A tous ceux qui m'ont adressé des messages de soutien, à tous ceux qui ont lu mes textes, dont l'intérêt qu'ils ont porté au site est une récompense.

Le vieux portail grince, je coupe le contact. La ballade de 27.419 km est terminée. Frase saute à terre, tout peut recommencer.

samedi 27 août 2011

Conduire en Russie, Ukraine, Mongolie (27 août)

 

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Après plus de 23 000 km je trouve utile de faire un retour d'expérience à l'intention des internautes qui m'ont contacté et qui se posent des questions pour la préparation de leur véhicule et de leur voyage.

Je ne vais pas réécrire ce que d'autres ont fait mieux que moi, et je me réfère à l'excellent livre de Marc Mellet dans lequel tout est dit sur la préparation du véhicule.

 http://www.lemondepourpassager.fr ) pariskamtchatka@yahoo.fr

Pour ma part je rappelle que j'avais choisi des Cooper MS huit plis, et une seule roue de secours avec un compresseur et du matériel de réparation. Je n'ai subi aucune crevaison. Mais une institution routière peut vous aider « chinomontage » (« шиномонтаж » qui signifie « pneus ») est présent partout. Presque au même titre que les lavages de voiture.

                08-27 pneus 009 800X station de lavage Rostov don     08-27 pneus 081 800X rouler en russie

J'ai gardé le réservoir d'origine de 80 litres et emporté un jerrycan de 10 litres, plus une réserve de 20 litres en Mongolie. Cela n'a jamais servi. En Russie dans l’Altaï je me suis approvisionné une fois ou deux en gas-oil particulièrement gras qui provoquait une fumée noire, mais qui n'a pas perturbé le Patrol.

08-27 prix carburants
            en russie                          en Ukraine                  en Mongolie, à Moron                en Ukraine

Il faut savoir …

08-27 033 800X petites ornieresEn Russie, Oural compris le réseau goudronné est assez étendu, mais hors des axes majeurs on roule sur de la piste terreuse ou gravillonnée. Le goudron n'est pas exempt de trous parfois énormes et non signalés. Assez souvent les camions tracent des ornières longues plus ou moins profondes qui sont désagréables ! (photo ci-contre)

Plus on roule vers l'est plus les tronçons non encore goudronnés sont nombreux, mais il est certain que dans l'année qui vient l'ordre de Poutine d'avoir une route goudronnée de Moscou à Vladivostok sera exécuté.

La signalétique est rare. Tant pour la signalétique directionnelle que pour les limitations et interdictions. Sortir des villes russes est toujours un moment d'extrême attention pour trouver son chemin.

Les ronds points sont rares et un signal rappelant que la priorité est à celui qui est dans le rond point est parfois peint au sol, c'est un triangle dont la base est vers le conducteur. Généralement à moitié effacé. Enfin il n'y a pas d'échangeurs sur les routes, mais la voie de gauche est aménagée pour permettre le demi tour ou pour tourner à gauche.

08-27 073 800X parc auto russie VolgaLes approvisionnements en carburant sont en périphérie des villes. Il suffit d'être prévoyant et de ne jamais laisser sa jauge descendre au dessous du tiers de la contenance du réservoir.

Le parc automobile est en bon état et on est surpris du nombre de véhicules japonnais qui disposent de la conduite à droite surtout à partir de Novossibirsk, ce qui pose d'indéniable problème de dépassement à leur conducteur.

En Ukraine.

Le revêtement du réseau routier est de meilleure qualité, mais le réseau secondaire réserve des surprises. La signalétique m'a paru plus abondante. Les véhicules haut de gamme sont très nombreux sur les grands axes. Mais le cheval reste un animal de trait dans les campagnes.

En Mongolie.

08-27 mongolie 015 800XLa route goudronnée entre Ulan Bator et la frontière Russe au nord est de bonne qualité. Et la route est également goudronnée vers Karakorum et Tsetserleg. Tout autour ce sont des pistes assez cassantes avec des gués également fréquents.

Il n'y a aucune signalétique. Le problème est celui de l'orientation. Une carte, un GPS sont le minimum obligatoire. Pour ma part j'avais également un guide Mongol . Outre les contacts amicaux avec les habitants, j'ai constaté que c'est une pratique normale de demander sa route dans les ger ou aux passants.

J'ai trouvé du gas-oil partout. Parfois il faut chercher un peu dans la localité en se renseignant. Les conducteurs mongols roulent très vite sur ces pistes, au volant des petits fourgons ou des jeep russes qui font preuve d'une vélocité étonnante. Ils subissent de nombreuses crevaisons du fait de l'état d'usure de leurs pneumatiques.

 

08-27 mongolie 034 800X le long du lac blanc 08-27 mongolie 035 800X piste proximite UB

le long du lac Blanc

à proximité d’Ulan Bator

08-27 mongolie 055 800X piste desert du Gobi 08-27 mongolie 066 800X nord ouest

désert de Gobi

nord-ouest

08-27 mongolie 132 800X fourgon en hors piste 08-27 mongolie 183 800X crevaison

fourgon hors piste

crevaison

 

Les dangers…

Au titre des dangers routiers la pratique de la conduite par les russes et les ukrainiens est un souci permanent : dépassements sur ligne continue, dépassements par la droite, non respect des feux rouges...

A St Petersbourg, après vingt heures, j'ai vu des groupes de motos remonter en weeling le principal boulevard sans que cela n'émeuve grand monde !

08-27 017 800X etals de vendeurs entre odessa et lievLa palme de la conduite dangereuse revient sans nul doute aux ukrainiens et je garde un souvenir éprouvant du trajet Odessa Kiev où j'ai vu tout ce qui pouvait se faire de dangereux. D'autant plus que des étals de vendeurs de fruits et légumes sont installés sur le bord de la voie rapide, quasiment sur la bande d'arrêt d'urgence. Et il n'est pas rare que le véhicule qui vient de vous dépasser freine brutalement devant vous, son conducteur ayant aperçu la cagette de raisin qu'il lui faut, et s'arrête quasiment sur la voie de droite...

Enfin on doit évoquer les DPC sorte de police routière dont l'activité, en Russie et Ukraine, se résume aux contrôles de vitesse et parfois à la surveillance des lignes blanches continues. Là je ne risquais rien vu la lenteur de mon fiacre. Mais j'ai fait l'expérience de la transaction à l'américaine après Volvograd, lorsqu'ayant accédé à un parking vide, mais par une voie interdite (le panneau était soigneusement dissimulé dans le feuillage d'un arbre) je dus reconnaitre que le flic a fait preuve de psychologie en m'extorquant pour lui, et avec le sourire, plus de 500 roubles ! Un système répressif finit toujours par se dévaluer lui même.

               08-27 dpc 039 800X le dpc veille     08-27 dpc 034 800X le dpc en embuscade

Cependant, pour rétablir l'équilibre, je dois aussi dire qu'à Omsk le DPC m'a gentiment aidé à trouver mon hôtel en me guidant dans la circulation. Dans les autres cas, la consultation de la copie de la carte grise et du permis de conduire international a suffit à satisfaire leur curiosité.

Enfin amis motards, à part les « Oural » qui continuent à circuler en faible nombre un peu partout, il n'y a pas pratiquement pas de circulation moto ailleurs que dans les grandes villes et sur les bords de la mer noire. Mais j'ai rencontré des motards Allemands et Belges sur les routes de Mongolie !

 

08-27 conduite 018 800X dépassement sur ligne continue 08-27 conduite 002 800X  conduite depassement par droite

 dépassement sur ligne continue

dépassement à droite

08-27 conduite 054 800X depassement sur ligne continue 08-27 conduite 096 RT 800X avaria

dépassement sur ligne continue

“avaria”

08-27 conduite 027 800X  tourne a gauche sue voie rapide
tourne à gauche sur voie rapide