TCHELIABINSK (5 août)

 

Comme toujours sortir d'une ville russe très avare en signalétique n'est pas chose facile. Et Ekaterimburg n'échappe pas à cette règle. Il faut trouver le périphérique, repartir vers Tioumen et être attentif à l'embranchement qui part vers le sud. Il y a 225 km de très bonne route à parcourir pour arriver à Tchéliabinsk.

                    

J'y arrive donc tôt en début d'après midi et l'entrée dans cette ville tentaculaire qui s'étend sur un axe nord sud, est mal signalé. Je m'arrête dans les faubourgs pour étudier le petit plan du LP. Il y a un véhicule garé à coté de moi et je demande à son conducteur de m'indiquer comment parvenir en centre ville. Il me fait comprendre qu'il attend son épouse et que le mieux est que je le suive.

Effectivement le plan de circulation est bizarre. Mais nous arrivons Trouda oulitsa à coté du musée où je trouve un stationnement. Le chauffeur du véhicule russe me rejoint avec son épouse et ils se proposent de m'accompagner pour visiter la principale curiosité de cette ville qui est la rue Kirova. Vladimir et Zina (photo ci-contre) sont des gens charmants qui connaissent bien leur ville.

Tout en discutant, nous parcourons cette rue piétonne animée, le long de laquelle ont été installées des statues en bronze de personnages grandeur nature. Comme toujours en Russie il y a un aspect artistique mais aussi un aspect éducatif dans l'ornement statuaire.

 

                     

Tchéliabinsk a été fondée en 1736 comme poste de garde contre les incursions des peuples des steppes. Située sur la route du thé où circulaient voyageurs et marchandises, elle connut une croissance rapide.

Sa vocation métallurgique était évidente avec la proximité des mines de fer de l'Oural. Elle regroupe aujourd'hui plusieurs usines de fabrications métalliques. C'est ici que furent fabriquées les fameuses « orgues de Staline » lances roquettes multi-tubes montés sur camions qui eurent une part prépondérante dans la guerre de 41-45. C'est aussi ici que furent fabriqués les légendaires chars T34 comme le rappelle un monument dédié aux tankistes .

Puis je pars visiter le musée, très didactique, dont une part importante est réservée à la guerre 41-45. On comprend le traumatisme de ce conflit quand on songe qu'il a causé plus de 20 millions de morts dans ce pays !

Je visite aussi la cathédrale saint Siméon. Ce saint est vénéré dans le monastère de Verhotourié situé au nord d'Ekaterimburg.

Alors que je reviens à ma voiture j'y retrouve mes nouveaux amis accompagnés de Galina et Serguey. Ils m'embarquent voir l'ancienne église transformée en musée. Ils sont curieux de la façon dont je voyage. Et comme je leur ai demandé où se trouvait un « magasin » ils me guident vers un super marché. Les femmes insistent pour que je mange des fruits et choisissent elles mêmes en rayon. Et, plus fort que tout, elles ne veulent pas que je paye quand je passe en caisse ! Il se fait tard je continue de rouler derrière eux et nous arrivons devant une jolie maison au bord d'un lac. Nous sommes chez Dimitri et Leana. Elles préparent le repas pendant que je montre les photos de Mongolie sur mon ordinateur, et la chambre d'amis m'attend. Il y a chez les russes une capacité d'improvisation et d'hospitalité étonnante !

Je parle de mon itinéraire et ils me convainquent d'aller visiter le site archéologique d'Arkaim.

 

 

Eglise orthodoxe

 

 

L'église Alexandre Nevski de Cheyliabinsk a été construite entre 1907 et 1911 à la mémoire du Tsar Alexandre II, assassiné le 1er mars 1881 par les membres de l'organisation révolutionnaire "Narodnaya Volya".

Construite en briques rouges dans le style russe traditionnel, elle comporte 13 flèches couronnées de croix dorées. Elle semble être aujourd’hui transformée en musée.

Monument commémorant le compositeur Sergiev Prokofief sur l’esplanade du Musée Ethnographique de Chelyabinsk.

A côté de plusieurs universités, la ville compte une Ecole supérieure de musique et un Conservatoire d’état.

 

 

Marchand ambulant de KVAS

boisson traditionnelle des campagnes russes, le KVAS est obtenu par fermentation de pain noir de seigle et de sucre. Très rafraichissant, légèrement pétillant, il ne renferme que 1 à 3 degrés d’alcool. Un plaisir pour les voyageurs rencontrant les premières chaleurs.

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