Cette ville est bâtie sur une colline calcaire dominant des fonds sablonneux et quelques marécages. Peut être est-ce à cause de ces particularités géologiques que Catherine II (ci-contre à droite) voulait faire d'Odessa la St Petersbourg du sud de la Russie ?
Elle envoya en 1789 le général Potemkine s'emparer de la petite forteresse Hadjibey et en chasser les turcs qui occupaient le site.
Les travaux débutèrent en 1794. La nouvelle ville fut peuplée par des émigrants de toute l'Europe. Et c'est le Duc de Richelieu (Armand Emmanuel du Plessis, arrière petit neveu du cardinal) (ci-contre à gauche) qui, ayant fui la France au lendemain de la révolution, en devint le premier gouverneur. On lui attribue le tracé de la ville et l'organisation des ses aménagements et de ses infrastructures, des jardins et du môle. Sa statue figure en bonne place en haut de l'escalier Potemkine (ci-dessous).
Cet escalier est l'un des lieux historiques majeurs de la cité. En 1905 des marins se mutinèrent à bord du navire cuirassé Potemkine probablement à cause d'un problème de nourriture avariée. Cette mutinerie se transforma en révolution lorsque les marins furent rejoints par la population. C'est par cet escalier que les marins se rendirent en ville.
Il descend vers la route et une voie ferrée qui dessert le port charbonnier. Les voies ferrées sont enjambées par un très long môle sur lequel sont construits un centre de congrès et un immense hôtel. Sur la partie gauche du môle c'est un bassin réservé aux accostages de navires à passagers et aux navires de guerre. C'est ainsi que j'ai pu admirer « l'Amerigo Vespucci ». Et sur la partie droite c'est un bassin réservé aux minéraliers dont les grues offraient un coup d'œil coloré au soleil couchant.
Au cours de la guerre de Crimée, de 1853 à 1856, Odessa fut bombardée par les marines britannique, ottomane et française. Les navires à quai furent incendiés, mais la ville ne fut pas touchée.
En 1880, en un siècle, Odessa était devenu le second port de la Russie et la quatrième ville de l’Empire Russe après Saint-Petersbourg, Moscou et Varsovie. Odessa doit son développement rapide à l’octroi le 16 avril 1817 de droits et de la liberté du commerce.
Les premières exportations de blé d'Ukraine vers Marseille et Sète ont été expédiées en 1826. Ces relations des temps modernes perdurent : Marseille et Odessa sont jumelées depuis le 5 mai 1972. Les activités de coopération culturelle s'avèrent significatives : un projet de danse contemporaine en collaboration avec l'Opera d'Odessa a débuté en janvier 2011 dans le cadre de Marseille - Provence 2013; la Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale Alcazar de Marseille a reçu une bibliothécaire d'Odessa; l'édition d'un ouvrage documentaire historique présentant les deux Villes est projetée par les deux bibliothèques...
Il est agréable de flâner dans les rues ombragées de cette ville dont les façades classiques sont en cours de restauration souvent harmonieuse avec des matériaux modernes. On y rencontre sur la place de l'hôtel de ville la statue de Pouchkine : « citoyen d'Odessa » ! De 1823 à 1824, le grand poète russe Alexandre Pouchkine y fut envoyé en exil. Il y entreprit son célèbre roman en vers « Eugène Onéguine » . Dans ses lettres, il écrivit qu'Odessa était une ville où « On peut sentir l'Europe. On y parle français et il y a des journaux et des magazines européens à lire ».
La plupart des maisons urbaines du XIXe siècle sont construites en pierre calcaire extraite des collines proches. Les carrières abandonnées furent utilisées et agrandies par les contrebandiers. Ce qui créa un labyrinthe de tunnels sous Odessa, appelés « catacombes ». Ces catacombes furent utilisées par les partisans pour résister à l'occupant durant la seconde guerre mondiale.
mariage classique et moderne |
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jardins publics
Paysage d’Ukraine, entre Odessa et kiev
SAlut Tonton !
RépondreSupprimerMerci pour ces belles photos et en particulier celle de L'Amerigo Vespucci Magnifique Navire que j'ai eu la chance de visiter il y a de cela quelques années !
Bonne route et bon vent !
C'est pas l'homme qui prend la route c'est la route qui prend l'homme ! Taataaatsiiiiiin !
Flying' Vincenzo