OURAL (archéologique) (4 aout)

 

L'Oural est un vaste territoire : il s'étend de la mer du nord aux rivages de la Caspienne et constitue une frontière naturelle entre l'Europe et l'Asie.

Dès l'époque mésolithique du 10 ème au 7 ème millénaire on trouve des établissements humains de long terme ou saisonniers le long des principales vallées.

Au énéolithique, période de transition entre le néolithique et l'âge du bronze, les conditions climatiques changent, le climat devient humide et froid. Les populations du sud de l'Oural s'engagent dans le traitement du métal tandis que les populations de la partie centrale continuent les activités de pèche et de chasse. Les études ont montré l'existence de deux centres de traitement du métal de chaque coté de l'Oural.

                    

On a dénombré 70 sites montrant des dessins sur des rochers. Les dessins sont réalisés dans les teintes rouges provenant d'oxydes de fer. Il n'y a pas de pétroglyphes (gravures sur pierre). Les images représentent des animaux, des oiseaux et des formes anthropomorphes. On explique ces dessins par des rituels calendaires ou par un culte lié à la chasse.

Une idole en bois qui est présentée au musée d' Ekaterinburg pourrait dater de cette époque. La datation par la méthode du carbone 14, réalisée par l'institut d'histoire de Saint-Petersburg et confirmée par l'institut de géologie de Moscou lui donne un âge de 9,500 ans. C'est la sculpture sur bois la plus ancienne qui soit connue au monde.

La grande idole de Shigir a été découverte en 1878.

Elle porte le nom du site minier de sa découverte.

Elle gisait à une profondeur de 4 mètres, en plusieurs parties, et en mauvais état de conservation.

Elle fut ré-assemblée en 1914. Sa hauteur était de 5,3 M. Elle a une tête de forme ronde et la forme conique de sa base semble indiquer qu'elle n'était pas fichée en terre mais appuyée contre quelque chose.

Elle porte des traces qui indiquent qu'elle a été façonnée avec des outils en pierre. Le corps de l'idole est couvert par des motifs géométriques.

Il s'agit probablement d'une représentation collective, mais pas de la représentation d'une personne déterminée. Certains signes pourraient indiquer un système hiérarchique. Et la place des gravures de face, sur le dos, ou sur des surfaces planes pourrait indiquer l'appartenance à différents mondes. Par exemple le monde de la vie et le monde de la mort. Les lignes géométriques peuvent être interprétées selon des critères communément admis. Les lignes horizontales représentent le sol. Les lignes en zig-zag représentent l'eau ou le serpent. Le monde souterrain ou celui des morts est celui du bas des gravures. Les cercles représentent le ciel ou plus vraisemblablement le soleil...

La combinaison de ces éléments simples en éléments plus complexes exprime la conception du monde qu'avaient ces anciennes populations.

 

 

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