EKATERINBURG (3–4 août)

Je quitte Irbit et ses maisons de bois pour un peu plus de 200km de route vers Ekaterinburg. C'est une route rectiligne de très bonne qualité et elle débouche directement en centre ville. Il est facile de s'orienter dans cette ville construite en damiers.

Arrive dans le même hôtel une joyeuse équipe de français qui font un parcours intéressant. Partis de Corée du sud ils ont pris un ferry jusqu'à Vladivostok, puis se dirigent vers Paris à bord de deux 4X4 coréens. Après avoir fait une large incursion en Mongolie... Merci pour leur invitation à diner avec eux. Leur site kiameltrophyteam.over-blog.com reflète bien leur gaieté !

4 août 11

La création de cette ville est due à Pierre le Grand qui, n'ignorant rien de la richesse du sous-sol de cette région, y fit établir en 1722 une usine forteresse. Le nom d'Ekaterina était à la fois celui de la sainte patronne de la métallurgie et celui de l'épouse du tsar.

Cette ville connut un développement encore plus fort lorsque en 1755 on découvrit de l'or dans la haute vallée de Pychma. Il ne reste aujourd'hui de la première citée qu'une digue (photo ci-contre), la Plotinka, qui servait à retenir les eaux d'un petit lac d'où une chute générait de l'énergie pour les entreprises métallurgiques situées à son pied.

Mais la ville fut le lieu d'un évènement tragique. Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 le tsar Nicolas II, son épouse, ses quatre filles et son fils furent assassinés dans le sous-sol de la maison d'un marchand, la maison Ipatiev. Cette maison fut détruite en 1975, car elle était devenue un lieu de pèlerinage qui exaspérait le pouvoir soviétique. Les circonstances de cet assassinat sont maintenant connues. Probablement encore mieux qu'une enquête menée par un juge d'instruction d'Omsk et publiée en 1924.

Mais il fallu attendre la fin de l'époque soviétique pour que les restes des victimes soient retrouvés au fond d'un puits où ils avaient été jetés après leur exécution et qu'ils soient inhumés dignement. Et en 2000 une cathédrale a été construite sur le site de maison Ipatiev. C'est un monument expiatoire dont le nom « cathédrale sur le sang » est suffisamment évocateur.

Cette cathédrale est construite sur une crypte. Devant l'iconostase pend un grand lustre qui représente la couronne royale. Sur la droite une chapelle est construite à l'endroit même de la pièce où s'est produit l'assassinat et quelques mètres plus loin se trouve un mémorial avec le nom des membres de la famille royale. Un escalier monte vers l'église. Il compte autant de marches que celles que la famille royale a du en monter pour gagner le lieu de sa mort. Saint Seraphin de Sarov avait prédit 75 ans plus tôt la mort de la famille royale et la disparition de la Russie tsariste !


maison du Gouverneur		mairie

Se promener dans cette ville aux larges avenues est très plaisant. On remarque l'hôtel de ville qui a été remanié dans les années 50 pour rendre son style conforme au style stalinien.

Sur la place du travail on peut admirer la jolie chapelle sainte Ekaterina qui fut construite en 1988 en commémoration du 275 ème anniversaire de la création de la ville. Elle a été érigée à l'emplacement d'une cathédrale portant le même nom détruite en 1930...

La résidence Rastorguev-Kharitonov et son parc public. Il s'agit d'un superbe ensemble architectural de style classique à coté de la plus vielle église de la ville (non visible)

Enfin le théâtre est une construction superbe. Il témoigne des préoccupations de formation artistique qui sont une constante de la société russe.