16 juillet
Nous nous trouvons à la pointe Ouest du massif montagneux que nous avons longé hier. Altaa propose que nous remontions sur Bulgan puis de là directement vers Ulan Bator. Jusqu'à Bulgan les cartes indiquent des pistes. Un véhicule de touristes démarre devant nous et nous invite à le suivre. Cela me rassure car j'ai positionné le “waypoint” Bulgan dans le gps sur la foi d'indications cartographiques peu précises et je dois avoir une erreur de quelques KM.
Nous roulons dans des sites magnifiques.
Après plus de 2H et demi de piste nous débouchons sur Bulgan petite localité assoupie sous la chaleur. L'épicerie vend de l'eau mais aussi des pièces détachées de voiture : roulements, pignons, pompes... Je complète ma provision d'eau.
Nous reprenons la piste vers Mandal Ovo après avoir hésité comme toujours en sortie de village, car rien n'est indiqué. Nous trouvons des balises sur 35 Km, ensuite il faut se débrouiller, et je m'en tire assez bien en arrivant pile sur l'objectif. Ce n'est pas un coin que je conseillerai pour les vacances : il n'y a pas de resto...
Puis à travers un désert pierreux et sablonneux je reprends le cap vers Erdenedalai. Nous ne croiserons aucun véhicule sur 200 Km. La chaleur crée une réverbération sur le sol qui déforme la vision des objets. Ainsi trois pneus empilés qui servent de balise à un croisement m'intriguent plusieurs Km avant que je n'y accède. Puis plus rien pendant des KM.
Suivant l'état de la piste je roule jusqu'à 90 Km/H puis j’arrive sur des ornières qu'il faut franchir lentement. La vitesse de croisière est plutôt de 40 KmH. Je sens un peu d'inquiétude chez Ataa et je fais un point cartographique assez fréquent. C'est aux embranchements de piste qu'il faut s'arrêter et réfléchir. Le gps donne une direction et surtout les coordonnées du point où l'on se trouve. Ce sont ces coordonnées que je rapporte sur les cartes auxquelles je me fie le plus.
se renseigner au hasard du chemin
Les carte indiquent des sites archéologiques sur de grandes montagnes pierreuses que je vois sur ma droite, mais sans point gps précis il est illusoire de partir à la découverte de dizaines de KM2 de pierrailles.
Et il est 18H quand nous arrivons à Erdenedalai. C'est un gros bourg assez cossu. Il y a beaucoup de constructions récentes éparses et un beau temple bouddhiste. Il n'y a pas d'hôtel et Ataa découvre un hébergement chez une amie de sa famille (je n'ai pas tout compris). Une dame charmante -Bayar- nous accueille dans sa maison. Il y a trois pièces et la pièce principale est agréablement tendue de tapis. Nous devions disposer de la douche à la mission protestante (oui, vous avez bien lu) mais la machine pour chauffer l'eau est en panne. Dommage, car avec les tonnes de poussière que nous avons avalées une douche serait bienvenue.
Bayar ne parle que le Mongol. Elle nous sert la soupe traditionnelle avec des morceaux de viande bouillis et des “buuz” (sorte de raviolis à l'oignon et à la viande de mouton ou de bœuf, cuits à la vapeur) qu'elle a préparés elle même. Ce sont des repas très agréables et très digestes.
17 juillet
C'est une journée de roulage sans grand intérêt. La piste est relativement facile à suivre. Il ne faut rebrousser chemin que deux fois... J'observe que au fur et à mesure que nous remontons vers le nord la température devient plus agréable. Nous circulons dans une steppe assez verte avec de grandes flaques d'eau où les chevaux et le bétail viennent boire.
Nous franchissons plusieurs cols marqués par les traditionnels ovo et quelquefois par un stupa orné de tissus bleus.
Je suis fatigué, ma guide somnole. La voiture est pleine de poussière. Tout ce que l'on touche est poussiéreux.
Il est 16H30 quand nous débouchons dans les faubourgs ouest d'Oulan Bator. Il reste 36 km à faire vers le centre ville. Au péage d'entrée de ville (500T) (pour mémoire : 1 Euro = 1750 tugrik, tugrug ou tögrög) un policier me fait remarquer que je n'ai pas mis la ceinture de sécurité. C'est vrai que dans le désert j'ai pris de drôles d'habitudes ! Enfin à 18H je suis dans ma chambre d'hôtel, vite une douche!!
fleurs dans le désert
Les grues sont elles là en permanence ou ont elles pris leur quartier d'été? Je suis éblouie, émmerveillée par tous ces paysages. J'attends la Toussaint pour le récit de tes aventures et puis peut être un album ou un livre? Qui peut imprimer, éditer, bref poser sur l'aplat d'un sublime livre ce superbe voyage?
RépondreSupprimerLaetitia