Je me réveille vers 7H dans l'idée de partir vers la frontière le plus vite possible. Les deux compères m'en dissuadent, la frontière n'ouvre pas avant 9H disent ils. Après tout je ne suis pas pressé même si j'ai un jour de retard sur mes prévisions.
Et ils entreprennent de préparer de succulents beignets fourrés à la viande pour le petit déjeuner Nous nous quittons comme de vieux amis avec la recommandation de ne pas aller tout droit, car les courses ont repris. Je trouve donc une piste en sable qui me semble éviter la zone des courses, mais je suis inquiet, car je vois des gens au loin. Et effectivement une jeep de la police vient m'intercepter. Ils comprennent que je suis perdu, et je n'ai qu'à les suivre pour voir passer une fin de galopade à une centaine de mètres de moi, puis à retrouver le goudron. Je laisse Suhbaatar sur ma gauche et me dirige vers le village d'Altanbulad où je change mes Tigrit contre des Roubles.
Le passage de la douane Mongole est assez long, il faut faire des allers et retours vers des guichets, mais les préposés sont aimables et serviables.
Puis la douane Russe. J'observe que entre les deux pays il y a une bande de terre doublement grillagée avec des espaces labourés, et coté russe des miradors. Signe d'une certaine tension ? La douane russe est mieux organisée, mais ça me paraît très long. Une fois encore je dois ouvrir ma tente de toit qui intrigue. Entré sous douane à 11H j'en sors vers 13H30. Je note que les agents des deux pays ont eu un comportement professionnel et que, contrairement à ce que j'avais pu lire sur quelques forums il y a quelque temps, le voyageur ne fait l'objet d'aucune sollicitation.
La ville frontière Russe de Kiakhta était une ville de riches négociants de thé. Cette route du thé partait de Kalgan le centre de commerce du thé en Chine et allait jusqu'à Moscou. Soit 10.000 kilomètres. Des caravanes de chameaux traversaient le désert de Gobi. Elles apportaient du thé via la Mongolie et repartaient chargées de fourrures. Les briques de thé comprimé avaient valeur de monnaie. L'achèvement du transsibérien mit brutalement fin à cette activité en la déportant vers Vladivostok. On peut observer trois églises (en mauvais état) restes de la grandeur passée de cette bourgade. En quelques centaine de mètres l'architecture change brutalement, les ger disparaissent et l'habitat russe traditionnel de maisons en bois occupe les cités.
Depuis Dalanzadag je suis sur la route du thé que je vais suivre jusqu'à l'Oural.
Je longe le lac de Gousnoe qui est magnifique dans sa partie sud, mais sur sa partie nord une usine laisse échapper des odeurs inquiétantes. (Gousinoczerk)
Ensuite il y a une ligne droite et une descente. Et un agent du DPC me fait signe de m'arrêter. Il me demande de monter dans le véhicule Lada équipé d'un dispositif intéressant : une camera prend des images successives du véhicule contrôlé en affichant sa vitesse et la vitesse limite.(73 pour 60) Très drôle car je n'ai vu aucun panneau de limitation de vitesse ni d'entrée de ville. Donc c'est très laborieux comme discussion, finalement l'agent me rend mes papiers en me sermonnant ! Le Patrol n'a rien d'une bête de course et c'est donc facile de respecter les limitations. Encore faut-il qu'elles soient indiquées !
Le Datsan Ivolga se situe à un vingtaine de km au sud D'Oulan Oude. C'est le plus grand monastère bouddhiste de Bouriatie. Il est récent, car crée en 1946 probablement à une période d'assouplissement du régime soviétique.
Ce monastère se déploie sur une très grande surface. Des travaux d'agrandissement ou de rénovation sont en cours. Les moines vont se former à Oulan Bator avant de venir continuer leurs travaux ici.
De nombreux touristes russes entreprennent la visite de ces temples en même temps que moi malgré l’heure tardive. Cet ensemble conventuel n’est pas marqué par la patine du temps et me paraît froid.
Je trouve un hébergement dans une maison en bois dont les parois non jointives ne laissent rien ignorer des ronflements du dormeur voisin! (350 R soit 8,7 €) Il pleut très fort.
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ha haha la DPS et ses moyens ultras modernes pour arrêter les chauffards))) alors en fait dans la plupart des cas (c'est ce que j'ai connu en russie) on apprend au passage du permis de conduire à reconnaitre le type de route et à savoir à quelle vitesse elle est limitée (60KM dans tous les villages ainsi que 2km avant -facile à savoir sans panneau)))- et après bon courage!!
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