Nous quittons les bords du Lac Blanc vers 8H 30 et nous dirigeons vers Tariat qui n'est distant que de quelques Km. Un vieux pont de bois nous donne accès à la petite ville. Là nous retrouvons un axe beaucoup plus fréquenté avec une piste en réfection.
Passé cette petite localité, nous roulons dans une steppe très large dont les horizons s'éloignent. Je songe que c'est dans cette steppe herbeuse que l'aventure de Gengis Khan a commencé avec sa marche vers l'ouest.
La roche de Taikhar se dresse au milieu d'un espace absolument plat. Une légende raconte qu'elle serait le symbole de l'histoire de deux amants. La jeune fille courtisée par un seigneur alors qu'elle était amoureuse d'un autre garçon se serait enfuie en suivant le cours de la rivière. Son amoureux serait resté là à l'attendre et se serait transformé en rocher.
Cette roche ne pouvait qu'attirer les générations passées par les pouvoirs magiques qui ont pu lui être prêtés. Et elle recèle 150 inscriptions, en Mongol, tibétain,ouïghour, chinois, runic qui sont des vœux, des prières ou des poésies. Hélas difficiles à retrouver sous des tags plus récents.
La ville de Tsetserleg au carrefour de plusieurs pistes, se présente au pied d'une falaise à laquelle est adossé un petit temple (galdan zuu) en cours de rénovation. L'ancien monastère (zayayn gegeen) a été transformé en musée pendant les purges contre le clergé en 1937. La salle de prière est restée intacte. Ce musée s'intéresse à l'histoire de la région. Il présente notamment une vitrine avec le descriptif des exactions exercées par les chinois contre le peuple mongol lors de l'invasion de 1911. Il y a au centre de la cour une curieuse pierre sculptée sur le dos d'une tortue (symbole de longévité).
J'achèterai une petite bouteille d'Airak à un gamin en bord de route. Il s'agit de lait fermenté. C'est assez agréable, au débouché on croirait un vin léger, et au goût un laitage un peu aigre. Il paraît que c'est bon pour la santé d'après ma guide !
Jusqu'à Karakorum nous allons bénéficier de très nombreux tronçons de route goudronnée. On nous dit que la « route noire » se poursuit ainsi jusqu'à Ulan Bator.
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